AccueilAccueil  RechercherRechercher  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  




Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
8. Amour Charnel, Amour Contre-nature
Kurika
Ordre de la Sphère Céleste | Agent de liaison
Kurika
Messages : 5511

Age : 33
Date de naissance : 01/01/1991

Nationnalité : Test
Localisation : Test
Humeur : Test
Dim 2 Jan - 1:45
   
Sebastian avait effectivement été prendre la douche prévu. Sauf qu'il avait été prendre rapidement l'air cinq minutes avant ça, faisant redescendre un peu certaines pressions et s'ahérant la tête. Ensuite, il était resté longtemps... Très longtemps sous l'eau d'abord très froide de la douche avant de pousser doucement mais sûrement l'arrivée d'eau chaude, se réchauffant agréablemnt au fur et à mesure. Il avait toujours usé de ce stratagème pour essayer de se rassembler. Enfin il était sortit, s'était séché, avait donné un petit coup de séchoir dans ses cheveux, à peine et avait enfilé un caleçon de nuit. Ouais, juste ça. C'était ses habitude de nuit, pas de raison que sa change. Sebastian était ensuite revenu à la chambre et avait repoussé les draps du lit avant de s'installer, jouant nerveusement avec la chaînette autours de son cou. A son bout, un petit signe astrologique, le sien, un cadeau de sa mère. Bref...
   
Et puis il y a du mouvement à l'entrée. La porte s'ouvre, se referme... Le coeur de Sebastian se met à battre la chamade alors qu'il va rapidemnt à la porte de sa chambre, ne sachant plus tout à fait qui il espérait voir rentrer. Et c'est le regard d'Etsuya qu'il croise. Il y a un instant de silence avant qu'il ose demander :
   
- Tu l'as trouvé ?
   
Etsuya s'était une nouvelle fois laissé guider par ses pas. C'était là quelque chose de particulièrement idiot, mais la rage qui le consumait était bien réelle elle... et Miya n'avait rien fait pour l'aider à combattre ses envies. Il l'avait envoyé dans la gueule du loup. En gentille petite brebis, Etsuya s'y était dirigé... Il était resté un bon moment sans rien faire devant la porte de l'appartement de son frère... et finalement, il avait ouvert la porte. Il n'avait pas attendu longtemps avant d'y être accueillit. Au moins pouvait-il toujours tenter de se faire bonne conscience en se disant qu'il ne venait que récupérer le peu d'effets personnels qu'il avait amenés ici... Mais c'était sans compter sur l'homme qui se dresse à présent devant lui, presque complètement nu et beau comme un dieu. Etsuya déglutit avec difficulté en détournant le regard. Son coeur bat fortement dans sa poitrine. Dire qu'il n'a qu'à prononcer un mot pour que cet homme soit siens... C'était indécent !
   
Le jeune homme pose soigneusement son pull de laine sur une chaise avant de se diriger vers la cuisine, évitant toujours de regarder le bel Américain. Il s'étire pour prendre un verre... et encore... et ... Putain d'armoires trop hautes ! Il gronde, donnant une petite tape frustrée sur le panneau ouvert.
   
- Non je ne l'ai pas trouvé... Parce que je ne le cherchais pas. Mais je l'ai vu, oui...
   
Sebastian suit Etsuya jusqu'à la cuisine, cherchant rapidement des yeux un t-shirt qu'il ne trouve pas. Tant pis... Maintenant qu'il n'était plus à chaud, il était peut être un peu gêné mais rien d'insurmontable non plus. Quand Etsuya se frustre à sur le meuble, l'américain vient se poser juste derrière lui, l'ouvrant pour aller récupérer un verre et le poser sur le plan de travail. Pas cherché...? Il avait pourtant cru comprendre que c'était ce qu'il était partit faire... Mais enfin, la conclusion semblait être la même. Sans toucher Etsuya mais sans s'éloigner de lui non plus il demande donc simplement :
   
- Et qu'est ce que vous vous êtes dit ?
   
Etsuya fixe avec une insistance presque effrayante une cuillière en bois qui traîne sur le comptoir alors que Sebastian vient se poser tout près de lui. Il ne le voit pas, mais il le sent plus que jamais. Sa chaleur, son parfum... Il prend d'ailleurs une petite expiration avant de finalement se maudire de ce geste. Un peu bourru, il prend le verre qui avait été sortit à son intention. Il faudrait les changer d'endroit, sinon Miya allait se frustrer tout seul à tous les jours...
   
- Merci...
   
Il soupire, observant le verre sans pour autant chercher à aller le remplir.
   
- Qu'est-ce que tu veux savoir exactement...? Ta question est... large...
   
Oui, la question est large mais sa curiosité particulièrement aiguisé aussi. Normal... Il avait peut être le droit de savoir si son beau frère avait été dire à son mari qu'ils avaient maqué de faire l'amour dans leur chambre conjugale et ce que Miya lui avait répondu...
   
- Qu'est ce que tu lui as dit...? Et lui...? Elle est large mais je serais tenté de dire que je veux tout savoir pour le cou...
   
coup
   
Etsuya pousse un petit soupir. Il glisse une main dans ses cheveux avant de se retourner vers l'homme qui était toujours aussi près. Cet homme qu'il ne parvenait pas à repousser même quand cette présence lui faisait mal... Il joue distraitement avec une mèche de cheveux, l'enroulant autour d'un doigt tout en commentant lentement, choisissant ses mots :
   
- Je lui ai dis que tu me plaisais. Il m'a dit qu'alors, il s'organiserait pour qu'on ne se voit plus jusqu'à ce que tu retournes en Amérique.
   
À cette phrase, il observe le comportement de Sebastian, curieux de savoir ce qu'il pourrait en penser, mais continue néanmoins après quelques secondes.
   
- J'ai ... protesté. Il m'a demandé si je croyais que tu le laisserais pour moi. J'ai... supposé que c'était une possibilité. Bref... Il a dit qu'il allait travailler et m'a donné ses clés en me disant d'aller m'amuser. Je... Ce ne sont vraiment que les grandes lignes, tu sais, mais... ça ressemble un peu à ça...
   
Sebastian écoute en silence. Lorsqu'il est question de s'organiser pour qu'Etsuya et lui ne se voit plus, il fronce les sourcils. Ce n'était pas vraiment ce qu'il avait imaginé ou prévu... mais si pour être honnête, il n'avait rien imaginé ou prévu, les choses étaient véritablement dans le chaos présentement. Et puis Etsuya poursuit finalement, lui donnant toute la conversation dans les grandes lignes... Et il ne se sent pas très bien. Un peu coupable pour être honnête. Beaucoup en fait même.
   
- Partit travailler...
   
Il ne pouvait pas vraiment s'admettre surprit quelque part...
   
- Je vois... Miya tout craché... Incapable de savoir quoi faire alors se réfugiant dans ce qu'il connaît et nous laissant dans l'incertitude...
   
De la rancune ? Un peu... Pour être honnête, il était affecté de savoir que l'homme qu'il avait épousé n'était pas venu parler avec lui de cette histoire. Où en était exactement leur mariage du point de vue de Miya...?
   
- Et pourquoi est ce que toi tu es revenu...?
   
Etsuya se détourne à nouveau de Sebastian. Il prend le verre toujours vide, puis contourne l'homme pour se rendre au frigo dans lequel se tient une petite fontaine d'eau. Il en verse dans le verre avant de porter l'objet à ses lèvres pour prendre une petite gorgée. C'est un regard noir qu'il lance à l'Américain alors que celui-ci semble faire quelques reproches à Miya... et à la suite, cependant, il en échappe presque son verre. D'ailleurs, il jongle avec quelques secondes avant de le poser sur le comptoir, troublé.
   
- Tu ne peux rien reprocher à Miya... Il est aterré. Il n'a jamais aimé les relations humaines. Il se sent perdu, rejeté et bon à rien présentement !
   
Il soupire, hochant lentement la tête de gauche à droite.
   
- Sincèrement, je ne sais pas pourquoi je suis ici. Je voulais venir chercher ce que j'avais laissé à l'appartement et...
   
Etsuya fronce les sourcils. Non. Pas de ça. Il se redresse, posant ses mains sur ses hanches comme lorsqu'il se frustre et déclare sans plus tergiverser :
   
- En fait je n'ai pu que songer à toi pendant tout le temps où j'ai été seul, à l'allé comme au retour. Et je sais que ce serait la même chose chez moi. Que je craquerais de toute façon. Et... Et Miya ne m'a pas aidé du tout !!
   
Ho ça, il savait que Miya devait être en train de se remettre complètement en question. Un nouvel échec social dans la vie de ce grand physicien esseulé. Finalement, Miya avait tout du scientifique de géni. Ils étaient tous bien seuls non ? Non... Il savait pour Ayano, le premier frère aîné des garçons. Miya le disait beaucoup plus intelligent que lui... Et particulièremnt entouré. Alors c'était juste Miya, ovni au milieu de ses frères qui semblaient tous être de bons compagnons. Quoi qu'il en soit, il était un peu amer lui aussi, fallait l'excuser du peu... Néanmoins, il en revient à de meilleurs sentiments lorsqu'Etsuya lui admet finalement être revenu parce qu'il ne pouvait s'empêcher de penser à lui. De fait, il répond à la question qui lui avait été sous entendu un peu plus tôt :
   
- C'est peut être passer pour un connard finit que de le dire de façon aussi abrupte, mais oui : j'aimerais avoir l'occasion de flirter et plus encore avec toi. Pas pour une nuit ni seulement deux. Ca me ressemble pas. Et je suis prêt à divorcer pour le faire. Mais je ne pourrais pas me battre contre Miya s'il décide de ne pas vouloir de son côté. Ca sent les procédures fastidieuses qui dureront une éternité et d'ici là, à te voir, tu auras probablement renoncé à ce "quelque" chose qu'il y a entre nous. Alors quoi Etsuya ? Qu'est ce que tu veux faire toi ? J'aimerais te dire que nous avoir Miya "et" moi est possible, mais la vérité, c'est que je ne suis pas dans la tête de Miya. Et ce soir, même toi tu n'y es pas...
   
Etsuya ne se frustre pas. Il y avait pourtant tout, dans ce dialogue, pour qu'il envoie son verre d'eau à la figure de Sebastian. Et il l'avait déjà fait à un autre homme, hein... Mais pas là. Pas à celui-là. Il s'approche seulement du bel Américain, l'observant un moment sans répondre. Qu'est-ce qu'il voulait, lui ? Quand il regardait ces jolis yeux chocolats immenses, cette mâchoire bien carrée, ces épaules qui l'étaient tout autant... Et cette peau, chaude et douce... Dieu qu'il était jaloux. Jaloux de son frère et de ce qu'il n'avait pas su garder. Sur ces pensées, il franchit la petit distance qui le sépare de Sebastian, la démarche féline. Il est cependant très sérieux. Pas l'ombre d'un sourire n'éclaire son visage. Il glisse ses bras autour du cou de l'homme, ses hanches ondulant, comme si elles appelaient les mains de l'Américain pour les tenir en place. Et il vient chercher sur les lèvres du bel homme un baiser qui, il le savait, était plus que désiré des deux côtés.
   
Il caresse ainsi les lèvres avec passion, approfondissant un baiser qui finirait probablement en quelques caresses suggestives. Etsuya mordille la lèvre inférieure de l'homme. Il goûte avec plaisir à Sebastian, fiévreux d'un désir mal contenu. Puis, le baiser prend fin... Il plonge son regard dans celui noisette du bel homme, le coeur battant la chamade, les reins pulsant sans laisser place à l'imagination quant à ses envies.
   
- Je veux bâtir quelque chose de solide... d'inébranlable. Je le veux depuis tellement longtemps. Et je me meurs à supposer que c'est toi le bon... Mais tout me semble indiquer que c'est le cas.
   
Sebastian accueil Etsuya entre ses bras, ayant l'impression d'avoir rater quelque chose d'important alors que l'asiatique vient contre lui, passant ses bras autours de son cou, soudain son corps au sien, venant capturer ses lèvres. Et Dieu sait qu'il ne se défend pas le moins du monde, encourageant au contraire l'homme, venant entourer de ses bras sa taille fine, caressant avec un désir ravivé ses fesses rondes et fermes, passant sous son haut pour toucher à cette peau clair, tiède et douce. Et il ne rate rien de ce baiser, y répondant avec la même fougue quoi qu'au début un peu plus de surprise. Finalement, Sebastien plonge dans le cou d'Etsuya, comme plus tôt avant qu'il ne s'en aille et il pousse un petit soupire, à la fois d'aise et de contrariété.
   
- Toi qui me vantais le lien inébranlable qui existait entre Miya et toi, tu serais prêt à le briser pour moi...?
   
Etsuya profite des caresses comme jamais il n'en avait profité jusque là. Et pourtant, il croyait avoir tout vu... On était bien idiot quand on croyait tout savoir. Il se serait abandonné là, maintenant, à Sebastian et à ses bras puissants qui le soutenaient. Mais vient la question qui tue... Etsuya tremble entre les bras de Sebastian. Il fait un pas vers l'arrière, déglutissant avec difficulté alors que ses yeux à la courbe exotique même pour un Japonais s'emplissent à nouveau de larmes.
   
- N... Non, Sebastian. Ça... C'est impossible. Ce lien ne va jamais être rompu. Et présentement, je serais prêt à me tuer s'il me disait que c'est la seule façon d'expier mes fautes. Mais il m'a remis les clés. Il m'a dit d'aller te rejoindre. Oh... il a eu mal en le disant. Et moi donc... Mais il sait que je suis ici présentement. Mon frère me connait trop bien. Et s'il avait à tout pris voulu empêcher l'inévitable, il aurait gardé ses clés et m'aurait dit de rester loin de toi.
   
- Et en même temps tu sais aussi qu'il ne t'en a pas empêché parce que c'est toi, justement.
   
Parce que soyons sérieux, Miya n'était pas assez aimable pour faire ce genre de "fleur" à qui que se soit d'autre qu'à Etsuya n'est ce pas ? Mais, un peu vexé à un sujet il signale :
   
- Vous me comptez dans votre équation...? Je sais ce que je dois à Miya, je sais la peine que je lui inflige et j'ai conscience de ce qu'il doit ressentir à te savoir ici avec moi, sachant ce qui ne va pas manquer d'arriver... Mais ne m'oubliez pas dans vos histoires de frères. Quoi qu'il arrive, Miya comptera toujours pour moi. Je l'ai épousé, c'est normal. Mais je ne peux pas nier ce que je ressens à présent pour toi. Et j'aimerais que vous le preniez en compte aussi. Je ne te dis pas que c'est mal de choisir ton frère si le choix venait à devoir se faire... Mais tu ne feras pas ta vie avec Miya Etsuya...
   
Il soupire, se reculant pour venir à nouveau s'adosser au plan de travail.
   
- Ou alors on attend que j'ai moi même parlé avec lui... Que je lui ai proposé de le divorce. Qu'on sache plus clairement de quoi il retourne.
   
La conversation était épuisante et Etsuya en était las. Il ne comprenait pas bien ce que désirait Sebastian. Alors qu'il l'avait là, dans ses bras, tout offert, il avait préféré parler de Miya. Finalement, peut-être que c'était la pire des idées. Peut-être que l'ombre de Miya planera toujours au-dessus de leurs têtes... L'ombre de la relation qu'il avait eu avec Sebastian. Et c'était lui qui ramassait les restes... C'était ridicule.
   
- Si tu savais...
   
Le beau visage du jeune homme se décompose alors que sa voix se brise. Son accent se fait plus apparent que jamais. Il ne fait plus d'effort pour le contenir alors qu'il avoue finalement, pour la première fois :
   
- Si tu savais à quel point j'ai été mort de haine à votre mariage... Parce que...
   
Un petit sanglot le prend. Il glisse une main tremblante sur ses lèvres, hochant lentement la tête de gauche à droite comme pour se convaincre de ne plus parler. Mais il continue néanmoins.
   
- ...Toi, tu me prenais mon frère... Je te haissais... Et... et lui qui avait toujours eu tant de mal à avoir une vie sociale digne de ce nom trouvait chaussure à son pied alors que moi, je papillonnais ça et là, passant d'une fleur à l'autre sans but précis. Et... Et surtout... je... N'ai jamais été invité à ce mariage. Jamais ! JAMAIS, TU M'ENTENDS ?! Mon frère s'est marié et je n'étais PAS LÀ !!! Et il n'a pas songé à m'inviter !!!
   
Rageur, il donne un puissant coup de la main sur la surface du comptoir, poussant un cri de colère. La douleur est forte... mais pas plus que celle du coeur !
   
Sebastian écoute, redoublant d'attention alors que l'anglais d'Etsuya se perd entre sanglot et accent plus présent que jamais. Il fronce les sourcils devant l'énervement d'Etsuya et finalement il hoche la tête de gauche à droite, ayant l'air de tomber pour le moins des nues.
   
- Non... Non tu fais erreur Etsuya. Miya t'a invité au mariage. En fait, il a même invité chaque membre de ta famille et il était prêt à payer une partie des billets s'il le fallait. Une invitation commune à été envoyée chez vos parents parce que tu étais injoignable à cause d'un défilé, Ayano était partit rejoindre son copain sur un lieu de tournage ou je ne sais pas quoi et je me souviens plus pour les deux derniers... Ta mère nous a d'ailleurs répondu de la part de vous tous en disant qu'ils ne cautionnaient pas le mariage gay même s'ils avaient accepté l'homosexualité de plusieurs de leurs enfants... Et surtout pas avec un "gaijin". Qu'aucun d'entre vous n'avait le désir de venir... Qu'il serait toujours bien accueillit... Mais moi pas.
   
Ben... Dans son souvenir c'était ce que Miya lui avait traduit de la lettre reçu. Des parents qui acceptaient mais pas tout, loin de là...
   
- Ca lui a fait beaucoup de peine aussi... Mais... Mon dieu, vous n'en avez jamais reparlé ensemble ? J'ai peine à le croire...
   
Etsuya reste tout con à l'explication de l'homme. Il cligne trois ou quatre fois des yeux, les lèvres entrouvertes, le coeur battant la chamade. Et il ne comprenait pas... Comment ses parents avaient-ils pu lui faire ça ?! Comment avaient-ils pu faire ça à Miya ?! Et à eux tous ?! Le jeune homme a un haut-le-coeur. Il se détourne un moment de Sebastian. Pourquoi Miya ne lui en avait-il jamais parlé !? Il devait bien le savoir, que lui n'avait pas ces préjugés !! Comment... Le jeune homme relève la tête. Une expression de haine pure se dessinnait sur ses traits habituellement détendus. Ils allaient le lui payer... Ils n'avaient jamais voulu accepter ce qu'ils étaient, Ayano, Miya et lui. Et si ça n'avait jamais semblé affecter leur vie plus que de mesure, maintenant c'était différent. Et Etsuya n'était pas homme à laisser passer ce genre de chose... Il se redresse, se mordillant nerveusement la lèvre inférieure alors que son regard fouille celui de Sebastian. Cette rancune qu'il avait nourrie pendant quatre ans était là pour rien... C'était ridicule...
   
- Non. Jamais... Et j'aimerais bien savoir pourquoi...
   
   
Il fronce les sourcils, relevant finalement sa main vers lui pour en observer la paume endolorie. Un soupir franchit le seuil de ses lèvres.
   
- Je ne devrais pas me mettre en colère. Ça ne me sied pas bien...
   
Sebastian, toujours interloqué, ne peut qu'avoir un petit mouvement d'épaule, levant légèrement les paumes vers le ciel l'air de dire "aucune idée".
   
- Tout ce que je sais, c'est que c'est pour ça que je ne suis jamais venu au Japon avant... Maintenant. Et c'était une partie du dilemme pour savoir si je viendrais, ajouté à cela nos problèmes de couple et le fait que je ne parle pas du tout la langue même si l'anglais est plus que fréquent dans notre demaine en réalité... Il ne t'a pas écarté Etsuya. Et je ne t'ai pas écarté non plus. J'ignore pourquoi il n'en a jamais reparlé avec toi. Peut être pour les mêmes raisons qui font que toi, te ne lui en a jamais reparlé non plus.
   
Sebastian soupire en observant les paumes légèrement abîmées du jeune homme avec tristesse.
   
- S'il y a bien une chose que j'ai comprit, c'est que tout était très différent ici de là d'où je viens. Mais le fait que la famille ait du mal à accepter le mariage gay ou quoi... Ca reste assez universel. Mais je ne me voyais pas ne pas me marier avec Miya et au fond, lui non plus visiblement. C'est étrange de parler de ça maintenant...
   
Une éclair de jalousie brille à nouveau dans les yeux foncés de l'asiatique. Il hausse les épaules un peu brusquement alors que Sebastian manque gravement de tact en lui avouant tout de go qu'il ne se serait pas vu ne pas se marier avec Miya. Il évite de regarder Sebastian avant de finalement quitter la cuisine pour passer au salon. La conversation avait finalement drôlement refroidie l'atmosphère qu'il avait lui-même tenté de réchauffer... et il en voulait un peu à l'homme car ce soir, il avait vraiment besoin de réconfort.
   
- Qu'est-ce que tu aimes chez les hommes, Sebastian ?

   
Sebastian n'est pas assez idiot pour ne pas comprendre qu'il a piqué la fierté d'Etsuya, ou quelque chose de ce genre là. Il le suit donc au salon, soupirant, déjà fatigué à la seule idée que cette conversation puisse partir en cris et en haine. Il s'approche du jeune homme et sans lui laisser l'occasion de protester, le ramène entre ses bras pour le serrer contre lui. Il dépose un baiser dans ses cheveux en signe d'appaisement.
   
- Je ne sais pas. Je l'ai aime. Leurs formes, leur complexité, leur virilité, leur force et leurs faiblesses... Je ne suis pas sot, j'ai bien vu que j'avais dit quelque chose pour te déplaire. Et je sais ce que c'est. Mais je ne suis pas en état, ce soir, de regnier complètement mon mariage avec Miya. Et même si je le faisais, tu ne le prendrais pas bien...
   
Etsuya ne bouge pas alors que Sebastian vient le rejoindre pour glisser ses bras autour de lui. Le jeune homme se laisse étreindre. Il ferme même les yeux alors que l'homme sépose un baiser dans ses cheveux. Mais il n'est pas apaisé pour autant. Parce que Miya souffre... Et finalement, le jeune homme glisse une main dans ses poches. Il l'observe un court moment... avant de composer un court texto pour son meilleur ami, le priant de prendre des nouvelles l'air de rien de Miya. Il avait promis... mais ce soir, il s'inquiétait trop pour s'en inquiéter... Il se laisse finalement retomber contre le torse de l'homme, tournant la tête pour poser un baiser sur un des pectoraux de l'homme. La peau est douce, chaude... et il darde la langue, curieux de goûter à cet épiderme qu'il connaissait encore mal, mais adorait déjà.
   
- Je n'ai pas envie de parler de ce mariage... Il va m'avoir blessé du début à la fin...
   
Sebastian observe le petit manège d'Etsuya avec le texto sans rien dire. Combien même il aurait été curieux et aurait voulu jeter un regard indiscret, il ne lisait pas le japonais alors... Néanmoins, quand Etsuya se fait à nouveau plus câlin, refusant de parler du mariage de Miya et lui, Sebastian hoche la tête de façon positive, ses mains glissant sur le ventre de l'asiatique à nouveau, venant déboutonner le pantalon pour caresser du bout des doigts la peau si sensible qui se cache juste là. Et ces quelques caresses raniment rapidement un désir toujours pas assouvit et qui décidément, se faisait attendre...
   
- Je n'ai pas envie de parler tout court pour ma part...
   
Etsuya pousse un petit soupir de bien-être alors qu'une des mains de Sebastian se faufile un peu plus bas que son ventre... Il agite les hanches à ce contact, déjà excité par ce qui s'était passé un peu plus trop entre eux. Mais... Etsuya repousse Sebastian ! Il fait quelques pas dans le salon pour s'éloigner de l'homme, un petit sourire malicieux aux lèvres. Miya l'avait poussé chez Sebastian même s'il lui avait demandé de ne pas le faire... Alors il n'avait pas TOUS les tort non plus, n'est-ce pas ? Il repousse donc ses scrupules dans un coin de sa mémoire. Ça reviendrait demain... Pour le moment, il se déhanche sensuellement au milieu du salon, ses mains glissant sur son corps. Ce soir, pour la première fois de sa vie, Etsuya était en compétition avec son frère... Il devait prouver à Sebastian qu'il ne faisait pas une erreur. Oui, c'était un peu superficiel... Mais c'était une façon directe d'avoir un homme par les sentiments ! Alors il bouge des hanches au rythme d'une musique qui n'existe que dans sa tête, mais qui semble des plus lascives.
   
Ses mains sont sagement posées sur son ventre, mais pas pour très longtemps. Il se caresse, glisse sous son petit haut de haute-couture, puis d'un mouvement fluide, il le retire. Le haut tombe au sol, ses mains s'élèvent au-dessus de sa tête. Il tourne la tête pour lécher sur une petite longueur l'un de ses bras, poussant un petit gémissement à ce faire. Il s'imagine déjà tout ce qu'ils vont faire ensemble... Son regard se pose à nouveau sur l'homme en face de lui qui est déjà à moitié nu. L'effet est immédiat. Il était toujours horriblement frustré et empli d'un désir qui ne demandait qu'à être assouvit. Ses pantalons se déforment alors que son corps exprime toute l'envie qui est sienne...
   
L'Américain observe. Et que pourrait il faire d'autre alors qu'Etsuya décide de se faire sensuel, exitant plus encore qu'il ne le fallait ses hormones déjà très très réceptive. Ses mouvements de hanches, cette façon de darder la langue, ces mains qui glisse sur son ventre, le mette à nu... Sebastian ne lâcherait ce spectacle pour rien au monde et c'est avec frustration qu'il se voit obligé de cligner les yeux de temps à autre. Son souffle se fait rapide, son érection se tend au maximum, redevenant quasi immédiatement douloureuse alors qu'il s'imagine déjà posséder ce petit corps si semblable et pourtant si différent de celui qu'il avait déjà possédé. Pas pudique, Sebastian se dévêtit tout à fait, s'exposant avec un brin de fierté macho au regard d'Etsuya avant de venir contre lui, le saisissant sous les fesses pour le soulever du sol, l'embrassant à en perdre haleine alors qu'il l'entraîne jusqu'à la chambre.
   
La porte est fermée d'un coup de pied et une fois près du lit, il laisse son petit fardeau y tomber, rieur, avant de passer par dessus lui, déjà nettement plus prédateur, venant passer sa langue contre son ventre puis son torse, son cou... Revenant l'embrasser alors qu'une de ses mains vient masser l'entre-jambe de l'asiatique par dessus le tissu encore encombrant.
   
- Scientifique peut être... Mais ton corps aurait de quoi me faire devenir poète chaton...
   
Etsuya a une petite exclamation surprise alors que l'homme s'approche de lui pour le prendre dans ses bras comme s'il ne pesait rien du tout. C'est terriblement excitant... surtout après l'avoir vu nu, l'expression de sa virilité bien au garde-à-vous et de proportion plus qu'intéressante. Ses bras glissent autour du cou de l'homme alors que celui-ci l'entraîne jusqu'à la chambre. Il ne quitte pas ces magnifiques yeux du regard, du moins jusqu'à ce qu'il soit relâché sur le lit. Il se tortille un moment, rieur alors que l'homme se fait dominateur. Le coeur d'Etsuya bat la chamade. Dieu... il n'y avait rien de mieux qu'un homme bien viril. Et celui-là n'avait rien à envier aux autres... Etsuya pose une main sur le torse de l'homme pour le repousser juste assez pour pouvoir poser son regard sur le sexe de l'homme. Il se pourlèche les lèvres, dévorant un moment cet membre puissant du regard, puis en revient aux jolis yeux de Sebastian.
   
- Tu sais que tu es le fantasme de tout Japonais qui se respecte, mon amour ?
   
Il rigole, levant une petite main aux doigts fins mais courts devant les yeux de Sebastian.
   
- Je ne suis même pas certain de pouvoir en faire le tour de deux doigts... Par contre, je suis convaincu que je peux t'accueillir entre mes lèvres... et pas que là.
   
Sebastian a les yeux brillant d'envie et en gémit même alors qu'Etsuya se fait plutôt cru dans ses paroles, complimentant et lui faisant toutes sortes de promesses. Rapidement, beaucoup trop excité pour l'heure pour faire calmement et dans les règles de l'art, il termine d'effeuiller Etsuya pour découvrir son corps nu, venant embrasser l'intérieur d'une de ses cuisses, puis son sexe... Il le prend même entre ss lèvres, le suçant sur quelques va et vient comme pour s'en imprégner tout à fait avant de le relâcher, passant sur le dos tout en attirant le jeune homme sur lui, ne cessant de dévorer du regard son corps grâcil et tout en courbes délicieuses.
   
- Montre moi tout Etsuya... Donne toi à moi, fais de moi tout ce que tu veux si je peux faire de toi ce que je veux, apprend moi le sexe avec toi, ne me fais plus languir...
   
Etsuya pousse un gémissement plus que conséquent alors que les lèvres du bel Américain se perdent sur son membre tendu. Il glisse une main dans les cheveux bruns, appréciant ces caresses linguales à leur juste valeur, même si c'est bref. C'est avec le sourire qu'il accueille le bel homme dans ses bras à nouveau... jusqu'à ce que soudainement, il se fait entraîner par-dessus Sebastian. À l'impatience de l'homme, il a un petit rire légèrement moqueur. Et ce, même si lui-même commence à ne plus être capable de penser logiquement. Néanmoins, par acquis de conscience, il murmure doucement, à l'oreille de l'homme :
   
- Je n'ai même pas honte de t'annoncer que mes préservatifs ne te feront pas... Tu en as ?
   
Il laisse échapper un petit soupir un peu découragé... et ne peut s'empêcher d'ajouter, déjà plus tentant :
   
- Ou encore, j'accueille ta semance entre mes reins, tout contre mes cuisses...
   
Sebastian a un blanc intense alors qu'il est question de préservatif. Et il doit réunir toute la concentration du monde pour faire les connections neuronales. Eurf... Après trois ans de mariage, les préservatifs, c'étaient un peu passé à la trappe... Quel con, il avait zapé ça ! C'était dire à quel point Etsuya lui faisait perdre l'esprit présentement. Et quand l'asiatique lui offre une autre possibilité, Sebastian en fait à son tour, venant caresser l'érection tendue de son partenaire :
   
- J'ai dût faire la prise de sang règlementaire pour mon mariage, je n'ai rien... Et depuis je n'ai eu qu'un homme dans ma vie, tout aussi sain que je le suis... Mais si tu préfères et que tu me donne phonétiquement la façon de demander des préservatifs à un pharmacien, je veux bien passer pour un obsédé de gaijin...
   
Mais bon, il préfèrerait ne pas sortir quoi...
   
Sebastian est prudent... dans un seul sens, non ? On ne pouvait pas dire d'Etsuya qu'il n'avait eu qu'un amant. Néanmoins, il se protégeait toujours et savait très bien qu'il n'avait rien. De plus, les tests étaient fréquents justement parce qu'il changeait souvent de partenaire. C'était peut-être arrivé qu'il ne se protège pas.. mais c'était après des tests uniquement avec son copain du moment... même si le copain en question ne restait jamais très longtemps. Quoi qu'il en soit, ce que dit Sebastian fini de le convaincre. Etsuya laisse échapper un petit rire amusé, venant chercher un baiser sur les lèvres de l'homme en murmurant doucement :
   
- Tu es mon gaijin obsédé rien qu'à moi... Et je ne vais sûrement pas te laisser partir, mon ange.
   
Possessif ? Il avait doublement raison de l'être, non ? Sans lâcher son homme - le siens... ! - du regard, il s'éloigne juste assez pour se pencher au-dessus de ce membre tendu dont il avait tant envie. Tant qu'à y aller franchement, aussi bien tout de même se simplifier la tâche... Alors il vient prendre le membre dans sa main. Celui-ci pulse alors qu'il y donne quelques coups de poignets avant de finalement gliser la langue tout contre. Un gémissement se fait entendre alors que le jeune homme s'en donne à coeur joie pour lubrifier la hampe de l'homme. Il arque les reins, agitant les hanches pour donner à voir à Sebastian alors que finalement, il vient prendre l'homme complètement en bouche, s'attardant un moment sur le gland, sa langue jouant un ballet sur cette scène plus que promettante. Finalement, il relâche son Américain, se redressant pour se tourner dos à Sebastian... et se mettre à genoux.
   
- Ce serait un péché que de prendre une position qui t'empêcherait de te voir me pénétrer, bel Américain...
   
Sebastian n'est pas catholique, loin s'en faut, contrairement à sa famille, mais c'est néanmoins vers lui que se tourne son exclamation alors qu'un "nom de dieu !" sonore franchit la barrière de ses lèvres lorsque celles d'Etsuya viennent se fermer autours de son érection qui n'attendait plus que lui. Il sent la langue chaude glisser le long de son sexe, ses lèvres danser tout autours dans une lubrification en règle qui ajoute au pratique de l'exercice le plaisir d'une fellation délicieusement offerte. Et quand Etsuya vient se mettre à 4 pattes, l'Américain se redresse, venant caller son sexe contre les fesses d l'asiatique, ayant quelques mouvements de hanches à l'extérieur, embrassant son dos, venant caresser son ventre puis son propre sexe avant de se positionner doucement mais sûrement contre l'anneau de chair et de muscles qui font l'intimité de son amant.
   
Il n'entre que le gland d'abord, frisonnant, ressentant plus que jamais cette pénétration qui commence à peine et c'est avec toute la misère d'une monde qu'il se retient de venir posséder Etsuya d'un seul coup de rein. Il glisse lentement mais sûrement en lui, ayant quelques râles profond d'un plaisir tout sauf feind à goûter à ce corps délicieux et merveilleux, saisissant les hanches étroites comme s'il avait peur de le voir s'échapper jusqu'à ce qu'il se loge enfin complètement en lui, n'ayant d'yeux que pour les deux fesses rondes qui l'accueillait tout entier. Un peu de machisme fait son grand retour alors que d'une voix rendue grondante par le désir et le plaisir il constate :
   
- Tu as une capacité d'accueil qui est tout à ton honneur Etsuya mon chaton... Et j'espère que tu me sens sur toute la longueur parce que moi, je t'y sens parfaitement...
   
Etsuya pousse un petit gémissement d'envie alors qu'il sent l'homme s'inviter en lui. Et pendant les premiers courts centimètres, il ne ressent aucune douleur bien trop excité par cette situation qu'il souhaitait déjà répéter encore et encore... Cependant, alors que l'Américain glisse en lui, un petit gémissement douloureux franchit ses lèvres. Il ferme les yeux un court moment, reprenant le contrôle de lui-même alors qu'il sent, après une minute ou deux, l'homme buter tout au fond de lui. C'est inconfortable... et pourtant terriblement excitant. Pendant un court moment, il saisit les mains de Sebastian pour l'attirer tout contre lui, demande muette pour qu'il cesse de bouger. Il recommence de lui-même à agiter le bassin, arquant les reins, rejetant la tête vers l'arrière en poussant un gémissement prenant doucement la forme du prénom de Sebastian. La douleur s'échappe peu à peu... et finalement, il rigole en retirant lui-même pour moitié l'homme de lui avant de le reprendre avec force. Lui aussi savait dominer, malgré tout...
   
- Avec moi, amour, tu réapprendras le sexe. Tu ne penseras plus qu'à mon corps. Tu me prendras dans tes rêves, tu y penseras au boulot... Dieu, bébé... Je te sens, bien sûr que je te sens. Tu as dût forcer ton entrée tellement tu es imposant. Et rien ne me ferait plus plaisir que si je pouvais te sucer tout en même temps tellement je suis déjà fou de ton sexe. Prends-moi. Sois sauvage. Tu sais que je ne mérite que ça...
   
Etsuya savait plus que rondement mener son affaire n'est ce pas...? Et il n'était qu'un homme, terriblement exciter par ce langage cru et flatteur. Sebastian n'avait pas du tout l'impression de faire l'amour avec Miya malgré le physique somme toute plutôt identique vu de cette position... Dans l'intimité, Miya était d'une douceur que bien peut de personne pouvait lui soupçonner. Attention douce, gémissement à peines audibles, murmures... Etsuya lui était un volcan en éruption et dieu, présentement, il faisait vraiment tout son bonheur... Et rapidement, Miya est complètement repoussé de sa mère, il culpabiliserait plus tard de cocufier son époux. De toute façon, ce dernier était trop intelligent pour être dupe n'est ce pas...? Alors il mordille un brin sauvagement une épaule nue, vient caresser une cuisse ferme d'une main, puis le sexe tendu tandis que sa seconde main vient s'appuyer sur le dossier du lit afin de revenir en Etsuya avec un peu plus de force et d'élan.
   
Le lit grince, cogne un peu contre le mur aussi et si tout l'immeuble ignore qu'ils font l'amour, les voisins du dessus, eux, ne peuvent plus vraiment l'ignorer. Moins bavard qu'Etsuya, peut être parce que plus monotâche, Sebastian se contente de grognement de plaisir et autres gémissements, parfois semblables à des cris. Ca faisait si longtemps... Et son partenaire était si parfait... Il avait honte rien que d'y penser, mais dans l'euphorie de son plaisir, il n'avait plus qu'une idée claire en tête : Il s'était trompé de jumeaux... C'était celui là qu'il lui fallait, tout son corps le lui disait...
   
Ne réussissait-il pas à convaincre Sebastian que c'était lui qu'il lui fallait ? Et pas que pour une nuit, mais bien pour la vie... C'était voir un peu loin. Ça lui faisait peur. Mais il devrait craindre ce genre de pensées plus tard seulement. Car présentement, il n'y avait que l'excitation et la satisfaction. Le feu de la passion entre Miya et Sebastian les avait brûlé. Entre Etsuya et lui, c'était plutôt un feu qui courrait sur leur peau sans les consumer en même temps. Et c'était tout simplement parfait... Etsuya accompagne Sebastian dans ses gestes, se taisant alors que la main de l'homme se perd sur son sexe. Ainsi stimulé d'à peu près partout, le jeune homme sens qu'il va rapidement perdre la tête. Son corps en entier frissonne sous les caresses et les assauts de l'homme. Lui-même glisse une main sur ses propres fesses. Le bout de ses doigts viennent titiller la hampe qui glisse puis ressort de son corps alors qu'un petit rire étranglé le prend. Un de ses index se glisse en lui pour que Sebastian puisse savourer une étroitesse conséquente.
   
Il gémit divinement, dans le but avoué d'exciter encore plus - si possible - le bel Américain. Sa main se retire, venant plutôt prendre appui sur le lit alors qu'il donne des coups de rein plus conséquents. Dieu que c'était bon ! Et les paroles qui franchissent à présent ses lèvres sont tout ce qu'il y a de plus japonaises. Le prénom de l'homme perd toute consonnance anglaise entre ses lèvres alors qu'il hurle son plaisir, lui en demandant plus sans se soucier de savoir si l'homme le comprend ou pas. Car Sebastian bute tout contre ce petit point en lui qui lui fait perdre tout sens du raisonnable. Il lui en demande encore, toujours plus... Qu'il n'arrête pas, pitié !
   
Sebastian profite de ce petit dieu du sexe qu'il a entre les mains. Quoi que de dieu, il serait plutôt un petit diable non ? Et l'entendre tout à coup hurler de cette façon, dans cette langue qu'il ne comprend pas...! C'est un aphrodisiaque puissant. Mais quand on parle le langage du corps, pas besoin de parler la même langue ! Une main toujours sur le sommier, l'autre venant saisir fermemant une hanche étroite, Sebastian inspire profondément pour poursuivre ses assauts qui d'un point de vue extérieur pouvait sembler violent mais n'était pourtant véritablement pas fait dans le but de blesser et jouissait au contraire d'un grand respect de son partenaire, plus petit et plus frêle. Son sexe pulse tellement qu'il doit serrer les dents à s'en faire claquer l'émail pour ne pas céder à l'orgasme. En fait, il ne voulait pas que ça s'arrête et sentant pourtant qu'il allait jouir d'ici plus ou moins longtemps il réclame déjà :
   
- Donne moi ta journée de demain, je n'aurais pas assez de cette nuit pour découvrir ton corps....!
   
Enfin... Si Miya ne revenait pas tout à coup demain pour bavarder quoi... Ce qui en soit serait une bonne chose... Mais nuirait gravement à ses plans en même temps...
   
Etsuya gémit à qui mieux mieux alors que Sebastian met encore plus de passion dans ses mouvements, si seulement c'est encore possible de faire mieux. Il ferait volontiers durer le moment, mais visblement, son corps arrive au bout du chemin. Il se sent vibrer de l'intérieur, vibrer pour Sebastian qui s'agite si bien au creux de ses reins, qui caresse si bien son membre, qui flatte tellement son égo à manifester l'espoir d'en avoir plus. Les mouvements du jeune homme se font un peu plus désordonnés. Il doit se concentrer pour ne pas laisser le bel homme s'échapper de lui. Ses gémissements deviennent de plus en plus conséquents et un petit rire s'étrangle dans sa gorge. Il ouvre la bouche pour ajouter quelques propos salaces... mais ses paroles de perdent dans un véritable cri de plaisir. Son corps complet a un soubresaut violent alors qu'il se raccroche tant bien que mal aux draps. Draps qui sont, par le fait même, souillés de la plus délicieuse des façons, selon lui. Et loin d'en avoir eu assez, il ne peut qu'ordonner :
   
- Plus vite, amour ! Encore... juste pour te sentir jouir en moi !
   
Etsuya, flattant à nouveau son orgueil de "mâle dominant" est le premier à jouir, atteignant un orgasme visiblement haut en couleur à en croire les spasmes qui l'agitent et les cris de plaisiri qui viennent étouffer les grincements du lit. Il est magnifique, dans son plaisir et le seul regret de Sebastian, c'est de ne pas lire tout ce plaisir intense sur son visage. Mais qu'à cela ne tienne... Ils le feraient encore... Et encore... Et encore, jusqu'à l'épuisement le plus total. Ce mit n'était pas le leur mais il le deviendrait sous les marques de leurs assauts, de les étreintes, de leurs âmes entremêlés. Et c'est sur cette constatation et les demandes de son amant que Sebastian perd à son tour la tête, donnant un coup de rein plus brusque alors qu'il jouit finalement, se sentant se répandre dans ce corps délicieux parfait, en tirant une satisfaction deux fois plus intense. C'est divin, limite miraculeux comme sensation. Etsuya était juste fait pour accueillir son corps, c'est une certitude.
   
Il a encore quelques mouvements légèrement saccadés avant de finalement n'en plus pouvoir, se retirant du corps d'Etsuya, venant déposer un baiser au creux de ses reins avant de retomber, mort de plaisir et de fatigue, dos contre le matela, yeux fermés, poitrine se soulevant au rythme trop rapide et irrégulier dee l'effort et du plaisir subit. L'Américain cherche à attirer Etsuya contre lui pour profiter de ce petit instant juste après l'amour et après avoir trouvé ses lèvres, il y dépose un baiser presque chaste en comparaison à ce qu'ils viennent de faire. Au cas ou les attention du japonais seraient tout autre il demande :
   
- ...Avec moi... Reste toute la nuit avec moi...
   
Sebastian ne se fait pas désirer bien longtemps par la suite. Juste assez pour que Etsuya savoure parfaitement ces quelques mouvements en lui. Il sent l'homme exploser et c'est, pour lui, une seconde jouissance. Sebastian se retire alors qu'Etsuya se laisse tomber sur les draps souillés, un soupir de contentement aux lèvres. Il ne se fait pas prier pour venir se lover tout contre le bel homme, même si maintenant que l'euphorie retombe, son humeur en fait un peu de même. Hypersensible en cette soirée mouvementée, ses yeux en amande s'innondent à nouveau de larmes alors que Sebastian le supplit de rester avec lui toute la nuit. Il opine néanmoins, parce qu'il ne se voyait pas aller dormir seul chez lui. Doucement, il vient caresser le torse de celui qui venait de le posséder si bien... Et finalement, il vient poser ses lèvres contre un bras pour étouffer un sanglot.
   
- Je reste... M...Mais je ne sais pas pour demain... Je ne veux pas promettre dans le vent... Je m'excuse...
   
Sebastian roule légèrement sur le côté pour envelopper la petite silhouette frémissante et secouée de sanglot de la sienne plus imposante. Il caresse la nuque et le dos dénudé avec tendrese avant de baiser doucement une épaule, hochant positivement la tête.
   
- Je comprend Etsuya... Ne pleure pas. Je sais. Il va falloir du temps pour qu'on se fasse face tous les trois... Mais on va prendre ce temps, doucement... Et demain nous verrons ce que nous faisons...
   
Etsuya opine brièvement. Il glisse une main sur ses joues avant de finalement s'extirper du lit. Il dépose un dernier baiser sur l'épaule du bel homme avant de finalement se diriger vers la porte... pour s'interrompre. Il tend une main à Sebastian, un petit sourire sur les lèvres.
   
- Je dois aller prendre une douche... Viens. Oui, je suis de ces rares hommes horriblement chiants qui, même s'ils en ont envie, préfère ne pas dormir juste après l'amour. De toute façon, je dois vraiment me laver. C'est de ta faute, tu t'es laissé traîner !
   
Sebastian a un petit sourire quoi qu'encore un peu faible avant de se lever. Il rejoint Etsuya, saisissant sa main, baisant sa joue, caressant l'une de ses hanches, débordant de tendresse après le moment qu'ils venaient de passer. Etrange ce sentiment qui les animait tous les deux, à la fois d'amertume et d'allègresse. Mais ils n'étaient pas tout à fait deux dans leurs pensés intimes pour le moment. Ils étaient obligé de partager ça avec Miya et il lui en voulait au moins autant qu'il s'en voulait. Mais c'était assez de souffrance et s'il regrettait chèrement imposer à son futur ex époux cette relation avec son frère jumeaux, il ne pouvait néanmoins pas se résoudre à relâcher Etsuya. Il n'avait fait que goûter et voulait réellement en profiter... Et peut être, éventuellement, rester un peu plus de deux semaines...?




Kurika
https://truth-akira.1fr1.net
Revenir en haut Aller en bas
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut Page 1 sur 1
Sauter vers: