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2. Poison Me
Kurika
Ordre de la Sphère Céleste | Agent de liaison
Kurika
Messages : 5511

Age : 33
Date de naissance : 01/01/1991

Nationnalité : Test
Localisation : Test
Humeur : Test
Mer 29 Déc - 21:17
   
Keishi marchait tranquillement dans le couloir du troisième étage du Love Hotel dont il avait la gérance depuis trois ans. Il gérait le Xanadu, la boîte la plus branchée de Tokyo, depuis maintenant une dizaine d'années, mais ce Love Hotel était tout nouveau. Et c'était lui qui avait mis le projet sur pieds ! D'ailleurs, tout comme tout ce qu'il entreprenait dans le domaine de la nuit, le Love Hotel était une réussite totale. Les backrooms du Xanadu avaient sautées pour laisser place au Love Hotel qui leur rapprotait ainsi l'argent qu'ils perdaient en laissant les clients utiliser gratuitement les backrooms. Pour Keishi, tout était une question de profit. Et il y réussissait plus que bien... D'ailleurs, cette nuit allait être longue. Il était bientôt onze heure, mais c'était le commencement seulement. Il devait s'occuper de Love Hotel au grand complet. Ce n'était que le mardi soir qu'il fermait, aussi fallait-il en profiter toute la nuit. Il n'était pas prêt de goûter au confort de son lit ! Mais ça lui importait peu.
   
Keishi aimait son travail et plus que tout, il aimait qu'il soit bien fait. Pour ça, il n'y avait que lui qui pouvait le faire ! Alors il passait de chambres en chambres, muni d'un calepin et d'un crayon d'une main, d'un café bien noir et chaud de l'autre. Et il notait ça et là ce dont il aurait besoin pour chaque chambres, que ce soit du matériel ou des rénovations. D'ailleurs, à la fin de la soirée, il devait revoir le catalogue proposé aux clients. Dans celui-ci, on trouvait des jeunes femmes et des jeunes hommes prêts à passer une heure ou deux avec un monsieur très bien au porte-feuille bien garni. Mais il commençait à être vieux, ce catalogue... Il allait devoir en commander un nouveau. Pour ça, il devait passer une commande précise à l'imprimeur. Bref... C'était comble, ce soir et il n'aurait pas de temps pour le Xanadu ! Heureusement qu'il avait un assistant gérant pour cet endroit...
   
Kei venait tout juste de sortir de l'ascenseur qui l'amenait au quatrième étage lorsque soudainement, il arrive face à face avec... un homme. Mignon, en plus de ça. Dans le genre "très mignon". Il lui offre son plus beau sourire et, coinçant une mèche de ses longs cheveux derrière son oreille, il lui fait un petit clin d'oeil séducteur.
   
- Bonsoir mon coeur.
   
Néanmoins, il était surpris de trouver l'homme là. C'était fermé... Keiko avait probablement encore oublié de verrouiller la porte en partant. Leur réceptionniste était adorable, mais tellement tête en l'air, parfois ! Keishi fait quelques pas pour s'approcher de l'homme. Le bas de ses pantalons noirs ondule sous ses pas, tout comme le foulard de la même couleur et pailleté qui est noué autour de sa taille.
   
- Je suis désolé, mais l'hôtel est fermé ce soir, mon chaton. Il faudra repasser un autre jour. Peut-être que je peux t'accompagner jusqu'à la porte ? Ce serait un grand plaisir.
   
Keishi avait toujours été courtois avec les clients... Peu importe qui ils étaient. Le client est roi et c'est bien vrai ! Par contre, il tenait à ce que ses employés soient bien traités et ça, c'était même une priorité ! L'homme prend une petite gorgée de café, attendant une réaction de l'autre.
   
Shuya avait plusieurs vices qui de son avis n'en étaient pas vraiment. Le premier : il adorait la musique. Le métal pour être précis. Et il adorait pousser le son de son lecteur mp3 pour fermer les yeux et ne plus rien capter du monde extérieur. Le second, c'était le mensonge. Mais ça, c'était le métier qui voulait ça. Il était d'ailleurs très bon menteur. Mauvais manipulateur, peut être... Mais très bon menteur néanmoins. Le troisième point restant son hobby pour les poisons de toutes sortes. Mortel, à peine désagréable, douloureux, indolore, violent, doux, paralysant... Et il était vrai qu'il avait au moins un point commun avec les serial killer : il n'était pas des plus doux avec les petits animeaux. Quoi ? Il fallait bien tester un nouveau produit et surtout ses modes d'administration avant de les utiliser pour le travail non...?
   
Et justement, à onze et quelques ce mardi soir, Shuya était de l'aute côté de la rue qui voyait trôner le Xanadu, fier et grouillant juste à côté d'un love hotel. C'était là qu'il voulait se rendre. Et pas pour le plaisir. Enfin pas vraiment, même s'il devait reconnaître qu'il voulait tester ce nouveau poison qu'il avait prit grand soin de confectionner. Ces petites doses mortelles étaient toujours très étudiées. De vraies signatures d'après les experts de la police, un travail d'orfèvre dans le dosage et le mode d'administration. En fait, soyons clair, dans son métier, Shuya se trouvait génial. Un géni ou un virtuose, un truc du genre voyez ? Toujours est il que lorsqu'il avait été certain que sa cible de la soirée était seule ou assez isolée dans le love hotel, Shuya avant contourné le bâtiment, gardant le son de son lecteur à fond dans ses oreilles. Pas prudent ? Peut être... Mais il le couperait dès qu'il serait à l'endroit souhaité.
   
Cet endroit, c'était la facade Est du love hotel. Pas la zone la plus facile d'accès en fait, mais pour cette raison, la sécurité y était peut être la moins grande. Et puis, qui souhaiterait voler un love hotel ? Il avait ce qu'il lui fallait d'un point de vu protection et pour les jouets en tout genre, il pourrait faire sans hein... Avec minutie et patience, Shuya avait entreprit de dévisser une grille de la ventillation. Une fois la grille au sol, il avait coupé le son de sa musique et dans un sac il avait fourré sa veste, son lecteur et quelques autres vêtements avant de jeter le tout dans une bène à ordure. Il viendrait les recupérer en repartant... Ainsi dépouillé de choses qui le ralentirait, Shuya avait glissé son petit mètre soixante dix dans l'aération étroite puis il s'était faufilé, utilisant à bon escient les plans qui lui avait été fournit pour atterir finalement dans un couloir dans lequel il savait pouvoir jouer des angles mort de la plus part des caméras.
   
Pas de toute, effectivement... Et c'était bien là la raison de la casquette qu'il avait accroché à un passant de ceinture et qu'il enfonce sur sa tignasse avant d'observer autours de lui, cherchant à se repérer très exactement. Dans ses poches, tout ce dont il avait besoin, dissimulé dans des objets du quotidien : un tube de gloss, un peu de poudre à paupière, l'encre d'un stylo bille, l'intérieur creux d'un porte clef... Il avait même de quoi faire, en cas d'urgence, dans l'une des boucles à ses oreilles. Bref... Pas la peine de chercher longtemps, la porte de l'ascensenseur s'arrête à cet étage. Hé bien... Pile à l'heure n'est ce pas ? Le gérant de l'endroit était un bel homme, en pleine fleur de l'âge et avec plus d'élégance qu'il n'en était souvent fournit à qui que se soit. Il avait également ce charme subtile qu'il utilisait avec pas moins de subtilité alors que justement, il s'adresse à lui. Avec une tendresse presque effrayante quand on savait la raison de sa venue, Shuya lui sourit, hochant positivement la tête.
   
- C'est dommage. Je n'étais jamais venu dans un love hotel... J'ai trop honte de venir en journée quand il y a beaucoup de monde... j'ai voulu profité qu'il y en avait moins...
   
Keishi sourit avec douceur au jeune homme. Un petit rire amusé, mais loin d'être moqueur franchit le seuil de ses lèvres. Il fait un petit signe de tête au jeune homme pour l'inviter à le suivre alors qu'il se dirige vers le bout du couloir, là où il doit commencer son inspection. Ça le séduisant, ce charme juvénile, sans qu'il ne sache réellement pourquoi. C'était mignon comme tout de voir ce joli garçon avouer qu'il avait honte de mettre les pieds dans son établissement. Oh, il n'était pas le premier... Mais la soirée était calme et elle promettait d'être longue. Keishi avait bien quelques minutes à lui consacrer ! Il prend une nouvelle gorgée de café avant de glisser son bloc-note sous son bras pour libérer sa main qui vient immédiatement chercher une clé universelle. Il ouvre la porte de la chambre, mais reste dans le cadre de celle-ci un moment, promenant son regard exercé sur la pièce. Finalement, il invite le jeune homme à y entrer d'un geste large de la main.
   
- TIens, viens voir comme c'est joli. Tu sais, tu n'as pas à avoir honte... Mais je te comprend. C'est la raison pour laquelle j'adore le royaume de la nuit. On a l'impression que tout y est permis.
   
Il se penche légèrement, faisant mine de regarder sous la palette de la casquette.
   
- Et tu peux retirer ça si tu veux. Je ne te mangerai pas !
   
Shuya a un petit sourire guilleret et ravit de se voir offrir une petite visite de l'établissement. Et mine de rien... C'était sincère ! Il était content ! D'un pas léger, il suit donc Keishi qui fait preuve d'autant de légerté dans sa démarche et lorsqu'une chambre lui est présenté comme "jolie", Shuya ne se fait pas prier pour y entrer. Il observe tout autours de lui, vient saisir un des nombreux préservatifs dans un joli bocal avant de l'y replacer soigneusement. Non, il n'avait pas peur de laisser ses empruntes. A quoi cela servait il d'avoir une fausse identité sinon ? Il y a un petite douche étroite mais visiblement aménagé tout confort dans un coin et Shuya s'en approche pour voir à l'intérieur. Qu'il retire sa casquette ? Shuya vient poser deux doigts dessus, hésitant brièvement. mais finalement il la laisse en place. Après tout, il y avait peut être quelques caméras vu ce qu'il devait récupérer...
   
- Je ne suis pas très à l'aise pour être honnête...
   
Nouveau sourire pour son compagnon de marche puisque ce dernier semble capable d'en fournir à profusion et il demande donc :
   
- Il paraît que vous avez des pièces avec des vaporisateurs d'ambiance ?
   
l'intérêt ? Nul... C'était simplement pour passer le sujet de casquette qu'il n'enlevrait que dans un endroit dégagé !!
   
- Vous travaillez ici ?
   
Keishi a un petit rire amusé. Il pose une main sur l'épaule de l'homme pour la serrer doucement. Il avait quel âge ? Pour ce qu'il en voyait, il n'était pas non plus extrêmement jeune. Cette gêne, elle était habituellement portée aux étudiants. Bref, c'était mignon. Keishi fait quelques pas dans la pièce. Il vient lisser un drap mal placé, ouvre quelques tiroirs, prend des notes, puis récupère la tasse qu'il avait posé devant lui pendant quelques secondes pour revenir goûté à son café brûlant, songeur. Il fini par écrire deux autres petites choses sur son bloc-note, puis en revient à son "invité".
   
- Oui bien sûr. Mais les vaporisateurs d'ambiance ne sont pas ce qu'il y a de plus intéressants, mon coeur.
   
Kei fait un petit clin d'oeil au jeune homme, toujours aussi amusé.
   
- Je travaille ici, oui. En fait, je suis le gérant de cet établissement. Et du Xanadu, aussi, juste à côté.
   
Ce faisant, il pointe un mur, celui près duquel le Xanadu se tient.
   
- Tu songes depuis un moment à venir ici ? Je peux peut-être te rendre un peu plus à l'aise avec les lieux... ou encore répondre à tes questions si tu en as.
   
Pas ce qu'il y avait de plus intéressant ? Shuya, lui, il adorait vaporiser des trucs... Néanmoins il se content d'acquiescer à cette information, observant le verre de café noir un instant, pensif, et puis passant à autre chose, sortant de la pièce. Sachant très bien dans quelle pièce il pouvait compter sur la non participation des caméras il demande avec curiosité :
   
- Il n'y a pas un endroit d'où vous pouvez voir toutes les chambres d'un coup ou du moins sans bouger ? Ca vous éviterait d'user votre sympathie et quoi que votre compagnie est charmante, je pourrais repartir heureux !
   
Puis, avec malice et un petit clin d'oeil ajoute :
   
- Vous feriez mon bonheur !
   
Keishi a un petit air surpris un moment. Il est confus, chose qui arrive très peu souvent et finalement, il précise :
   
- Mais ces chambres ne sont pas filmées mon coeur.
   
Enfin... pas toutes quoi...
   
- Nous voulons êtes certains que nos clients ont le plus de discrétion possible. C'est ainsi que les meilleurs établissements fonctionnent.
   
Oui bon... Il y a des caméras hein. Mais chut quoi... Personne n'était supposé le savoir. D'ailleurs, Keishi fronce les sourcils, songeur. C'était une bien étrange question qu'il avait posé là... L'homme referme la porte de la chambre derrière eux, avançant vers la suivante.
   
- Et puis, dans le hall d'entrée, nous avons le présentoir avec toutes les chambres disponibles. Par contre, à cette heure, le présentoir est fermé, j'en ai bien peur. Enfin... habituellement pas, mais le mardi soir, nous sommes toujours fermés.
   
- Ho... Comme c'est dommage...
   
Ben voyons... C'était "tellement" dommage pour Keishi d'être coincé à cette heure ci, seul alors que personne ne s'en inquieterait, avec lui... Quittant la chambre comme à regret, faisant mine d'être déçu mais de comprendre, Shuya ajoute :
   
- Tant pis, je vais vous laisser je suppose, je vous ai assez fait perdre votre temps.
   
Il va pour passer à côté du gérant mais finalement se ravise, se tournant vers lui avant de sortir de sa poche une tube de rouge à lèvre. Il est de couleur corail, légèrement glossé, comme celui qu’il porte actuelle, mais Shuya se garde bien d’ouvrir le bon côté du tube, ouvrant l’autre avant de s’en passer consciencieusement sur les lèvres. Il les presse l’une contre l’autre et vient finalement déposer un baiser appuyé sur la joue du gérant, rieur, pour le « remercier » de la petite visite. Shuya a un petit rire avant de faire un nouveau clin d’œil à son vis-à-vis :
   
- Un jolie couleur pour un bel homme. En plus c'est un rouge très très spécial celui là !
   
L'empoisonneur passe sa langue avec gourmandise sur ses lèvres avant de tendre le tube ouvert au gérant.
   
- Abricot. Il vous plaît ? Je l'ai fabriqué moi même.
   
Keishi observe le jeune homme avec curiosité alors que celui-ci sort un tube de rouge à lèvre de ses poches. Quel drôle de numéro... Il rigole lorsque le jeune homme recouvre doucement ses lèvres de ce rouge glossé d'une couleur plus qu'agréable. Un baiser est déposé sur sa joue et Keishi a un petit rire. Il pose sa tasse de café pratiquement vide et refroidie sur le bord de la fenêtre du couloir, derrière eux, avant de prendre le rouge qui lui est tendu. Il l'observe, mais n'en applique sûrement pas. Ce n'était pas du tout son genre que d'utiliser le maquillage des autres, nah mais... Cependant, lorsque le jeune homme lui avoue l'avoir lui-même fabriqué, Keishi a un petit air surpris.
   
- C'est sérieux ? Tu fais ton propre maquillage ?
   
Il observe avec plus d'attention le rouge avant de finalement offrir un charmant sourire au jeune homme. Il le lui tend à nouveau, lui faisant un petit clin d'oeil.
   
- Je l'adore, mon coeur. À l'occasion, il faudra revenir me voir avec ce que tu as en stock. Tu as une entreprise ?
   
Le regard du gérant glisse sur les jolies lèvres sur lesquelles la langue de son petit client glisse avec gourmandise. Un sourire amusé s'étire sur les lèvres charnues de l'homme alors qu'à son plus grand étonnement, il insiste légèrement :
   
- Tu n'es pas obligé de partir immédiatement... Il y a tellement à voir dans cet hôtel, chaton...
   
Mais ils ne pouvaient que visiter une chambre...
   
Shuya récupère le bâton de rouge, un peu... Dépité. Bon, pas qu'il s'était attendu à ce que l'homme l'essai, mais il espérait au moins qu'il s'en passe un peu sur le revers d'une main ou quelque chose, histoire de sentir un peu le côté "abricot" du cosmétique. Ce poison était beaucoup plus efficace et rapide quand on l'avalait mais simplement au contact de la peau, il allait finir par pénétrer. Mais là, avec simplement ce qu'il lui avait mit sur la joue, il en avait pour des heures quoi... Et il lui qui venait de dire qu'il allait partir... Ho bon, Shuya avait plus d'un tour dans son sac mais il manquait parfois d'un peu d'imagination pour la mise en oeuvre... Lui son truc c'était la confection, fallait comprendre....! Néanmoins Keishi semble réceptif à ses propres minauderies, continuant sur la veine des "chatons" et d'une invitation à passer dans une chambre. Alors ni une ni deux, n'ayant sûrement pas froid aux yeux, il acquiesce de façon ravie :
   
- Je te suivrais partout, je m'amuse vraiment beaucoup...
   
Néanmoins, passant une main dans sa poche, il récupère un petit bonbon mentholé qu'il montre avec un clin d'oeil avant de le glisser entre ses lèvres. Bon quitte à garder ce truc sur les lèvres juqu'à lui arracher un baiser, autant qu'il s'enfile l'antidote hein...?
   
Keishi avait toujours eu de la facilité à séduire... Mais ce soir, il avait l'étrange impression que l'attirance était surtout de son côté. Et pourtant, ça ne le dérangeait pas. Ce n'était qu'une impression, après tout. Le jeune homme était plus que réceptif... Et lui aussi était en voie de s'amuser "vraiment beaucoup" ! Il fait un petit clin d'oeil au jeune homme alors que celui-ci glisse une pastille entre ses jolies lèvres, puis vient prendre sa main pour l'attirer à l'autre bout du couloir. Il fait bien attention à passer devant le jeune homme, ondulant doucement du bassin sous ses pas, histoire d'attiser le désir de son partenaire. Eh... oui "partenaire" ! Il voulait ce garçon et il l'aurait, bon sang ! Kei laisse ses notes sur le pas de la porte alors qu'il ouvre celle-ci qui donne sur une magnifique chambre au style typiquement japonais. Même qu'un petit bassin trônait au centre de celle-ci. Il relâche le beau jeune homme avant de finalement l'inviter à le suivre.
   
- Nous allons nous amuser vraiment beaucoup, mon coeur. Je vais te montrer tout l'attrait de nos chambres, si tu me permets...
   
Shuya suit son hôte, non sans se laisser aller au plaisir des yeux au passage, baissant ces derniers sur la chute de rein qui a ce petit mouvement à chacun des pas de leur propriétaire qui lui amène un petit sourire un rien... Pervers malgré tout ! Assasin... Empoisonneur... Menteur... Et pas mal d'autre chose... Mais pas aveugle s'il vous plaît ! Pas sûr qu'il se serait laissé entraîner dans cce genre de plan si Keishi avait fait 50 kilos et ans de plus... Mais il n'y a qu'un petit rire qui lui échappe alors qu'il suce puis croque pour atteindre le coeur du bonbon afin d'avaler le contenu très amer en son coeur. Il en rajoutait toujours sur le goût des antidotes, juste pour avoir la conviction qu'il l'avait bien prit. L'air idiot s'il se tuait tout seul parce qu'il prenait un VRAI bonbon à la menthe hein ? Bref, une fois dans la chambre, Shuya est passablement échaudé. Il a beau savoir que le jeu ne pourrait pas aller très très loin, il compte quand même profiter des premières minutes hein...
   
Il ne porte que peu d'intérêt pour la chambre, venant ronronner tout contre sa jolie petite cible, venant passer sa langue sur la joue qui ne porte pas trace de ses lèvres avant de constater, toujours aussi rieur :
   
- Première visite, elle s'annonce drôlement poussée... Tu as le sens du service !
   
La porte se referme derrière eux et Keishi laisse le jeune homme l'approcher à sa guise. Les coups d'un soir ne l'avaient jamais effrayé tout comme il ne se privait pas non plus d'une relation un peu plus durable lorsque ça faisait son bonheur. Ce soir, il avait envie de ce singulier jeune homme... et voilà qu'il l'avait. Keishi se plaque tout contre un mur, attirant l'autre à lui en glissant légèrement ses doigts sous la ceinture de son jeans. Il plaque ainsi leurs deux bassin alors qu'il se plait à rouler encore une fois des hanches.
   
- J'espère que tu sauras honorer ce service, mon coeur. Crois-moi... il n'y a rien de trop beau pour un si séduisant client.
   
Le gérant fait un petit clin d'oeil à l'autre, se penchant vers lui pour déposer un baiser sur sa joue, puis dans son cou. Il mordille légèrement l'épiderme mince, se plaisant à le goûter si salé sous ses caresses.
   
- Toujours aussi mal à l'aise, chaton ?
   
Se doutant que Keishi ne s'envoyait pas en l'air dans une chambre pourvu de caméra mais se promettant, à tout hasard, de ne pas lever le nez, il se défait de sa casquette, l'envoyant pour l'heure un peu plus loin, se laissant entraîner près d'un mur, continuant de s'amuser de l'attitude de cet homme qui n'avait probablement même pas idée de la portée des actes qu'il avait. Shuya n'acceptait pas souvent ce genre de contrat où la cible allait devoir rester vivante après son passage. Mais il était rudement bien payé pour le faire alors... Et puis il le tuerait la prochaine fois de toute façon, quoi qu'il promette... Tandis qu'il reçoit quelques baisers, Shuya vient en déposer un vrai, pas tant pour empoisonner que pour goûter aux lèvres sensuelles de l'homme. Ses mains viennent se poser sur le haut, le tirant légèrement des pantalons pour venir caresser la peau du ventre de l'homme. Puis rompant le baiser, grisé à savoir que l'homme contre qui il roulait si habilement des hanches était en train de mourir, il murmure tout contre ses lèvres :
   
- Abricot, tu vois, tu aimes...? Dis moi que tu aimes...
   
C'est avec plaisir que Keishi accueille les lèvres du jeune homme contre les siennes. Il les caresse doucement des siennes, ne se faisant pas prier pour y donner quelques petits coups de langue, goûtant à ce drôle de rouge à lèvre dont lui parle à nouveau le jeune homme. Il y tenait, n'est-ce pas ? Keishi glisse ses longs doigts sous le menton du jeune homme, son pouce se posant plutôt sur le dessus alors qu'il le force à s'approcher le plus possible.
   
- J'aime tout ce que je vois, mon coeur... Je...
   
Cette fois, il fronce les sourcils. Un léger trouble passe dans ses yeux, mais il le chasse rapidement d'un battement de cils avant de laisser échapper un petit rire.
   
- La journée fut difficile et la soirée longue...
   
C'était pour excuser sa petite absence qui, si elle ne l'inquiète pas outre mesure, n'est néanmoins pas habituelle. Quoi qu'il en soit, il chasse rapidement cet événement de son esprit pour revenir caresser ces jolies lèvres des siennes. L'une de ses mains se fait très peu sage, glissant jusqu'au pantalon du jeune homme pour en faire sauter le bouton en acier.
   
Shuya a un petit soupire d'aise, non seulement quand Keishi le compliment mais également quand une vague lueur qu'il connaissait déjà passe dans un éclat de regard sombre. Shuya ne dit rien, soupirant d'aise dans cette petite scène hautement morbide finalement et quand Keishi fait sauter le bouton de son jean, il le laisse faire, se collant néanmoins contre l'autre homme pour venir tout contre son oreille, poussant un nouveau soupire de contentement.
   
- je vais te couper le souffle... Tu vas sentir ton coeur battre si fort... Si fort qu'il va faire mal... Alors il battra toujours très fort mais plus lentement... et l'oxygène se fera plus rare... Tes poumons se contracteront... Obstruant l'arrivée de l'air... Je vais... Te faire découvrir "la vraie" petite mort...
   
Et même si ça en avait l'air... ca n'avait rien de métaphorique !
   
Keishi s'amusait... jusqu'à ce que soudainement, le jeune homme ouvre à nouveau la bouche... Et qu'il prononce des mots qui, si pris dans un autre contexte, ne l'auraient pas inquiétés le moindre du monde, cette fois, ne l'enchantaient guère. Car son coeur bondissait effectivement un peu plus rapidement qu'à l'habitude dans sa cage thoracique et ce n'était sûrement pas parce que la situation l'excitait, même si c'était le cas. Il bat à nouveau des paupières, sa vision se faisant trouble... Et combiné aux paroles du jeune homme, ces symptômes finissent par l'inquiéter. Il glisse une main dans les cheveux du jeune homme... et pendant qu'il le peu encore, alors qu'une douleur de plus en plus intense gagne sa poitrine, il serre fortement les cheveux entre ses doigts.
   
- Qu'est-ce... Qui es-tu ?!
   
Shuya n'offre aucune résistance alors que ls longs doigts viennent glisser dans ses cheveux pour y prendre prise. De toute façon, bientôt, l'homme les relâcherait de lui même sous la pression alors... L'assassin profite de ce moment, ne ratant pas un seul instant du moment qui se déroule sous ses yeux. Il était admiratif devant le panel de sentiments qu'on pouvait arracher à un homme lorsqu'il commençait à comprendre que quelque chose tournait très mal. Et encore plus lorsqu'il sentait qu'il allait mourir...
   
- Quelqu'un qui veut récupérer une très très vilaine photo...
   
Keishi déglutit avec difficulté. Il lui semble soudainement que ce simple petit acte de la vie courrante était des plus complexe, soudainement. Il y avait vraiment quelque chose qui n'allait pas bien... et lorsque à nouveau, le jeune homme prend la parole, il comprend à quel genre d'homme il a affaire. Peut-être ne sait-il pas exactement qui il est, mais... il a sa petite idée de ce qu'il fait dans la vie... Et finalement, il donne un coup qui aurait dût être assez puissant sur le torse de l'homme pour le faire reculer. Malheureusement, il semblerait que ce poison ne soit pas des plus lents... car c'est bien ça, n'est-ce pas ? Il allait... mourir ? Keishi se laisse doucement glisser contre le mur derrière lui... avant de finalement se ressaisir. C'est douloureux, mais il n'est pas yakuza pour rien... Alors il se redresse, fier, se tenant fortement contre le mur pour ne pas tomber alors que ses jambes veulent le trahir.
   
- Vas te brosser...avec.... Qu'est-ce que tu m'as fais ingurgiter ?!
   
Parce que s'il croyait qu'il allait lui donner ce dont il parlait... De fait, il n'était pas certain de "quelles" photos il parlait exactement puisqu'ils en avaient beaucoup qui pouvaient intéresser beaucoup de gens... Mais pas question de montrer son ignorance. Il était Yakuza... et il mourrerait Yakuza, même si cette perspective le faire mourir de peur...
   
faisait
   
Shuya se fait repousser et à nouveau il n'offre pas de resistance, sa silhoutte malingre se voûtant légèrement alors qu'il fait plusieurs pas en arrière, ses cheveux libres venant cacher un instant ses prunelles sombre. Se penchant, il récupère sa casquette qu'il vient soigneusement passer à nouveau sur sa tête avant de venir reboutonner son jean. Amenant un index à ses lèvres, Shuya murmure un petit "shhht" calme pour demander à Keishi... De se calmer justement. Saisissant le bas de son t-shirt, le jeune homme vient retirer de ses lèvres la couche de rouge avant de reprendre la parole avec douceur, comme si le temps ne pressait pas.
   
- Abricot. Je l'ai fait expressément pour toi. Je crée toujours quelque chose d'unique. La mort, ça ne s'achète pas par paquet de douze n'est ce pas...?
   
A nouveau, sa main file dans sa poche et il en retire un bonbon à la menthe qu'il glisse entre ses lèvres, par acquit de conscience.
   
- Si tu ne t'énerve pas, pour un homme de ta taille et de ton poids, il faudra 10 minutes environs à ton coeur pour qu'il n'ait plus la force de pomper ton sang. Tes globules rouges explosent, ton sang épaissit, c'est pour ça que tu es en lutte.
   
Shuya croque dans la gourmandise, grognant légèrement sous le go^t très amer et finalemnt il reprend :
   
- Ca fait mal. Mais je suis obligé, tu vas comprendre... Je veux les photos de Shiaki-san. Je veux aussi les négatifs et toutes les copies sur n'importe quel support. Je sais que tu n'auras pas tout ici... Alors j'ai prit quelque chose de douloureux pour que le message passe mieux... Je veux les récupérer, et je vais te laisser un peu de temps. Tu comprends ce que je dis...?
   
Shiaki-san...Salopard. Keishi a beau lutter de toutes ses forces, il tombe à genoux, au sol. Un petit cri de rage s'étrange dans sa gorge alors que sa respiration se fait de plus en plus irrégulière. L'air lui vient difficilement et la douleur qu'il ressent dans la cage thoracique lui fait monter les larmes au yeux. Mais elles ne coulent pas. Il n'est pas homme à avouer ses faiblesses ainsi... Au contraire, Kei lance un regard meurtrier à l'empoisonneur comme il le peut avant que celui-ci ne se brouille à nouveau.
   
- Vas... te faire foutre !
   
Il serre les poings le plus fortement possible et frémit d'horreur en constatant qu'il ne peut presque plus appliquer de pression.
   
- Me... laisser du temps... Comment tu comptes....
   
Mais le reste de sa phrase se perd dans un gémisssement douloureux alors qu'il peine à se tenir à quatre pattes au sol. C'était... pitoyable !!
   
- J'étais en train, mais ta gourmandise te perdra...
   
Shuya a un petit sourire avant de sortir un nouveau bonbon, le levant entre son pouce et son index pour le montre à Keishi.
   
- Tu vois ? L'antidote. Mais je vais attendre. Il faut que tu souffres, c'est pour que la leçon rentre, tu comprends...?
   
Puis tournant les talons, Shuya vient se poser sur le lit, tranquillement, laissant de côté l'urgence de la situation.
   
- Tu sais moi, d'habitude, je choisis les poisons en fonction des personnes pour qui je les fabrique. Tu m'inspires beaucoup de douceur. Quelque chose de sucré, qu'on sent à peine se poser sur la langue. Ou plutôt, un poison qui prend effet en passant par les pores de la peau, qu'est ce que tu en pense...? Tu es un homme tactile non...? Quand aux propriétés, j'avoue que j'aimerais beaucoup essayer un mélange qui me permette d'avoir une monté d'adrénaline accompagné d'un petit effet aphrodysiaque. Ca t'irait bien, non ?
   
Shuya soupire, venant observer sa montre avant de s'intéresser un peu plus sérieusemnt à la situation.
   
- Mais si tu ne fais pas ce que je te demande, la prochaine fois que je t'empoisonnerais, se sera violent, très douloureux et probablement assez spectaculaire visuellement parlant. Bien sûr je ne serais peut être pas devant toi comme maintenant. Tu es prêt à vivre toute ta vie en craignant ce que tu touches, ce que tu bois, ce que tu manges...
   
Puis désignant un petit vaporisateur d'ambiance du menton il termine :
   
- Ce que tu respires...?
   
Keishi était tout à fait conscient du danger qu'il courrait. Mais ce qui pouvait se passer "après" ne l'atteignait que très peu présentement alors qu'il avait peur non pas du reste de sa vie, mais des dix prochaines minutes ! Il ferme les yeux un court moment, se concentrant pour... éliminer la douleur ? Certes, c'était particulièrement idiot, mais présentement, il n'avait pas des masses de solutions... et finalement, il réussi à trouver un brin de force pour se hisser lentement, mais sûrement vers l'homme qui tenait dans une main sa seule possibilité de s'en sortir indemne.
   
- Donne... moi ce truc ! ...J'ai... J'ai compris ! Maintenant !
   
Il n'avait aucunement envie de dialoguer présentement ! Il voulait seulement une de ces pastilles !
   
Shuya lève le bras pour mettre le bonbon salvateur hors de la portée de Keishi qui n'est plus capable de tenir debout. Il jette encore un coup d'oeil à a montre avant de constater :
   
- Ca ne fait que 6 minutes, tu as encore un peu de temps. C'est pour ton bien.
   
Il fait un petit sourire sincère à Keishi avant de demander :
   
- Tu vas me donner ce que je veux ?
   
Un petit rire amer réussi encore à franchir les lèvres du gérant alors qu'il crache presque :
   
- Ta gourmandise te perdra...!
   
À en vouloir trop tout de suite, on avait rarement ce que l'on désirait... sauf lui. Il avait toujours eu ce qu'il voulait. Oh, pas instantanément. Il travaillait pour. Heureusement, ce garçon n'avait pas le monopole du mensonge .De fait, Keishi ouvre la bouche... pour laisser s'échapper un cri de douleur alors qu'il tombe pour de bon sur le sol. Il se recroqueville sur lui-même, s'arrachant par le fait même un sanglot de rage et de souffrance.
   
- Oui... oui... donne-moi ça ! Bordel... !
   
"Oui oui". Ou "Non non", c'était souvent pareil. Shuya ne s'était pas vraiment attendu à un refus de fait. Se penchant pour se mettre à genoux près de Keishi, il vient retirer une longue mèche de cheveux sombres de devant son visage au front qui commençait à perler de sueur sous l'effort pour garder lucidité et conscience. Il ne se montrait toujours ni très pressé ni très ému, se contentant de quelques caresses, avec ses mains froides -toujours- sur l'épiderme chaud, voir carrément brûlant. Shuya était toujours long à se décidé à propos des antidotes. Bien que ses mélanges lui servait autant à tuer qu'à soigner, il rechignait généralement à utiliser les deux sur la même personne quand il ne s'agissait pas de lui... Finalement, alors que neuf minutes sont dépassé, Shuya défait lentement le papier autours du bonbon. Pas certain que Keishi ait l'énergie nécessaire pour le casser, il donne un petit coup de dent dessus pour le fendre avant de le glisser entre les lèvres de l'homme.
   
- C'est très amer, ne recrache pas. Tu ne vas pas te sentir mieux de façon instantané vu l'avancé du poison. Il est probable que tu perdes connaissance... Alors écoute moi bien pendant que tu peux encore...
   
Shuya marque une courte pause pour être sûr d'avoir été entendu :
   
- Ballade toi avec ce que je veux, je viendrais te voir quand je me sentirais en sécurité. Attend toi à ce que se soit n'importe quand. même demain peut être qui sait ? Alors garde ce qu'il faut sur toi, et tout ira bien.
   
Keishi a l'impression pendant un moment de ne saisir qu'une parole sur deux alors que le jeune homme parle. Mais ce n'est pas important... ce qui est important, c'est le bonbon qui est enfin glissé entre ses lèvres... et ce goût amer, tellement amer qu'il est tenté de le recracher. Mais il n'en a même pas la force, de toute façon. Déjà, ses yeux tendent à rouler alors que ses paupières battent à toute vitesse pour rester ouvertes bien malgré elles. Putain... il allait le tuer ce type. Peu importe à quel point il était mignon et tout ce que vous voulez... Il allait le tuer. Du moins, c'est ce qu'il croyait présentement, bien qu'il était évident que ce n'était pas demain la veille qu'il réussirait à buter un assassin... CAr c'était ce que cet homme était, à coup sûr. Néanmoins, son employeur du moment comprendrait que ce petit jeu, ça se jouait à deux... Pour le moment, néanmoins, Keishi se laisse aller au soulagement.. bien qu'il ne se sente pas vraiment - du tout- mieux !
   
- Vas-t'en, connard...
   
Les paroles sont à peine prononcées, plus marmonnées. D'ailleurs, il a encore une fois un soubresaut de douleur qui lui tord les entrailles. Et c'est le dernier... car cette fois, il perd pour de bon connaissance, dans un dernier juron.
   
Shuya se remet debout avant d'inspecter rapidement les lieux, par habitude. Rien de précis à l'horizon... Sortant de sa poche le tube de rouge, il l'inspecte rapidement, satisfait du résultat avant de l'y remettre, enjambant sans plus de considération le bel homme qu'il venait de mettre KO. Shuya était toujours un peu "chat" quand il chassait. Il aimait jouer avec la souris. Mais le travail était fait pour ce soir ! Il pouvait rentrer ! Aussi, mettant à nouveau les pieds dans le couloir, posant bien la visière devant son regard, il se dirige par l'endroit d'où il était arrivé, bien décidé à prendre le mêm chemin pour repartir...




Kurika
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